mercredi 30 avril 2008

Moustiques

J'imaginais des bébettes énormes, un croisement hybride entre le moustique préhistorique (ça devait bien exister ? Y pas de raisons) et un alien avide de peau fine et blanche et de sang européen. Pour un fois prévoyant, enfin lorsque je dis prévoyant, je devrais plutôt dire, aidé par mon fréro qui m'a alerté, à raison, des risques encourus, j'ai acheté l'arsenal diabolique censé vaincre ces vilaines et malfaisantes bestioles : prise électrique, spray pour la peau, spray pour les vêtements, etc... (Etc, c'est pour finir, parce qu'en fait, après, je ne vois pas).
En réalité pour l'instant, à Bangalore, sans doute parce que nous sommes au coeur de la saison chaude, ces insectes volants ne sont pas trop effrontés. Ils semblent petits et assez peu rapides. Bref, j'ai un peu abandonné l'arsenal et le cérémonial de sortie en terrain hostile pour n'aventurer dehors, vierge de tout produit chimique (Mosanto ?). Pour l'instant, pas une piqûre. Je jubile ; les moustiques indigènes m'ignorent et semblent rebutés par mon odeur de blanc. Et si je sortait de Bangalore pour voir ?

PS : Je parle de Mosanto car je suis en train de regarder l'émission qui est passée sur Arte (je me la pète) il y a quelques temps. Monstrueux. Je vous engage à voir ce doc (je peux le faire passer à qui le souhaite)

mardi 29 avril 2008

Pour Pierre...


Pierre, ta boite, quand même, quelle belle entreprise ! Tu ne m'avais pas dit que vous étiez aussi là bas ! Je sais ce n'est pas l'eau, mais je trouverai, là, quelque part !
Pour ceux qui ne connaissent pas Pierre, il est intarissable sur le sujet...

Hallucinant !

Certains investisseurs ne savent plus quoi inventer pour les riches qui souhaitent s'installer à Bangalore mais qui veulent une ville au style européen : il suffit de la créer !!!
Je trouve cela choquant mais bon, à vous de voir !

Remarquez, cela existe aussi en France : l'article du monde

La cantine

La cantine est un vaste préau attenant à notre bâtiment et dont les cotés ouverts sont partiellement occultés par des sortes de bambous. Des ventilateurs au plafond ajoutent une note tropicale.
C'est une sorte de self, sauf qu'içi on paye d'abord. C'est forfaitaire et j'ai bien fait de pas apporter des tickets resto : 45 roupies soit 80 centimes !.
Pas d'assiette, la nourriture est répartie dans un plateau compartimenté. Le couteau ne semble pas être usuel, tout comme la fourchette. Seule la cuillère est proposée, baignant dans un seau d'eau...

Les personnes qui vous servent portent des gants de chirurgien, ce qui est une bonne intention, mais c'est manifestement les mêmes depuis plusieurs semaines... De toute façon, ils manipules également les billets qui sont souvent dans un état douteux.

Lorsque je m'installe à table, un homme en bleu (facilities services) m'apporte, sans que je ne demande quoique se soit, ma petite bouteille d'eau personnelle alors que mes collègues boivent l'eau du broc : petite attention sur ma pauvre condition d'européen sensible !

C'est plutôt bon, au fur et à mesure, je me lance dans ce qui me semble le plus dangereux. Aujourd'hui une sorte de mélasse d'épinard mais ce n'est pas de l'épinard, avec un petit de goût de manioc ou d'huile de palme ; je ne connais bien ni l'un, ni l'autre, c'est plus facile pour les comparaisons !

La main droite est toute évidence l'instrument le plus approprié pour manger. Je les regarde, médusé, séparer les aliments avec 3 doigts (de la même main). Essayer, c'est pas si simple. J'essaye de m'y mettre mais cela ne m'est pas naturel ; Lorsqu'il s'agit d'aliment solide passe encore, mais le reste... Toute notre enfance, on a nous répété de ne pas manger avec les mains !

Le plus ethniquement intéressant, c'est finalement après le repas. Direction les lavabos, lavage de mains (encore heureux pour les claviers !), brossage de dents avec les doigts, rinçage de bouche, on retourne prendre une petite pincée de truc indien pour rafraîchir et au boulot. Ben merde, il est où le café ? (je sais je ne devrais pas)

L'agrafeuse...

Aller, je ne résiste pas à vous la raconter !

Le premier jour où nous sommes arrivés à Bangalore avec mes chefs français, nous sommes descendus dans un très bel hôtel (équivalent à **** en France).
Imaginez dès votre sortie de voiture, des porteurs de bagages, un grand costaud en tenue et portant une moustache énorme et faisant office de portier, un grand hall au fond duquel se devine un bar très cosy. Dans ce vaste hall, au milieu de l'entrée, un bureau avec 2 employés modèles, costards gris classe. Passons sur le reste du personnel (moult!). Le tableau est placé. C'est le lendemain matin que la situation devient cocasse.
En partant, je demande à changer des euros et à la fois ma note. C'est là où j'ai un peu regretté de ne pas m'être levé 1/4 plus tôt ! Tout s'est déroulé dans un grand cérémonial, tout document remis est glissé dans une belle enveloppe et tout. Souvent, les notes sont déjà préparées le matin avant le départ. Pas ici. 10 minutes. J'hésite à partir. Je paye. Reste le change.
Le change, le gus prend mes 4 billets et commence à recopier les numéros (mais non, je ne les ai pas voler !)- c'est long recopier des billet sur un ordinateur avec un seul doigt ! son collègue de droite semble toujours aussi affairé à traiter méticuleusement une note d'un client qui s'est volatisé. Bref, un fois la tache terminée, mon guss me fait un grand sourire, et là, dans un souci de professionnalisme évident, décide d'agrafer les documents.... Paf ! pas de chance, plus d'agrafes ! Avec une zen attitude très indienne, le gus ne se laisse pas impressionner par l'adversité du sort : il interpelle par un simple geste un autre gus du fond de l'entrée pour l'approvisionner en matériel. Et Là, surprise ! Le petit nouveau ouvre le tiroir du premier guss, en sort LA boite à agrafe, remplit celle-ci et tend la chère agrafeuse à son utilisateur de droit ! Trop fort ! C'est pas du travail d'équipe ça !
Je n'imagine même pas cela en France ! C'est un coup à se la prendre sur le front, l'agrafeuse !

lundi 28 avril 2008

Les collègues


Épatés les collègues.
Cela ne me semblait pas ordinairement de sortir de chez moi, mais je pense qu'ils s'imaginaient que je sortirai en Taxi et non en Rickshow. Ils m'ont tous demandé ce que j'avais payé, ce que j'avais acheté et à quel prix. Bonne nouvelle, il semblerait que je ne me sois pas toujours fait rouler. D'un autre coté, je n'ai quasiment rien acheté. C'est plus sûr. Et puis à force de te dire qu'il faut négocier, tu négocies 10 roupies et tu as l'impression d'avoir fait des affaires avec 20 centimes. Ca, c'est peut être Haute Loire familliale. Bref, 2 chemises blanches pur coton, nickel, à 250 roupies (4,2 euro) les 2 et achetées sur un trottoir. Mon collègue ne me croyait pas. Une folie.

Pour ceux qui s'interresse à ma santé, mon rhume va mieux. Eh oui ! un rhume avec cette chaleur. Ils mettent la climatisation à fond alors évidément... Par contre, après un semaine de lutte, ce qui devait arriver... mon ventre gargouille. Après l'avoir évité au Maroc, en Tunisie, L'inde m'a rattrapé. Vous me direz, Paris Nord, il y a 2 mois c'était pas mal non plus ! (Merci fréro !). Je ne bois que dans des bouteilles, je me brosse les dents avec de l'eau en bouteille mais je bois des grands cafés que le préposé m'apporte régulièrement sur mon bureau (et je doute que l'eau du café soit bouillie ou issue de bouteille...). Bien joué.

dimanche 27 avril 2008

Premier WE à Bangalore (Suite)

Dimanche...
grasse matin. Enfin tentative de grasse mat..
C'est sympa la piscine sur le toit mais cela comporte un inconvénient majeur ; j'ai un peu l'impression d'avoir le système de filtration au dessus de la tête. Mise en route le matin vers 8 heures, il fonctionne toute la matinée en émettant de sympathiques glouglou. Il fonctionne, c'est déjà bien. Je suis monté vérifier si des gens se baignaient pour justifier un tel raffut : personne. Bruits normaux. C'est bien pour dormir. J'essaye de me rendormir en pensant au Capitaine Nemo...

Armé cette fois-ci d'une carte sur laquelle j'ai fait localiser l'hôtel par le ternadier, je me risque à nouveau dans un Rickshaw (ou Tuctuc). En fait, j'adore cela. c'est naturellement climatisé (tout est ouvert), et la conduite tient du manège dans les parc d'attraction.

Direction le palais d'été du sultan Tipu. Un homme éclairé qui a beaucoup fait pour sa région en 1780 quelque chose. Membre du club de Jacobin (un humaniste !?), il a développé plein de trucs dans plein de domaines en "ique" : politique, économique, botanique... C'est con, mais manifestement cela n'a pas suivi après lui... Pour ceux que cela intéresse : http://en.wikipedia.org/wiki/Tipu_Sultan#Jacobin_Club_in_Mysore (je pense que le lien va pas s'user..).





En sortant, je me suis bien fait avoir. Un "Rickshaw" m'a proposé un ballade touristique. Je la connaissant l'arnaque, j'avais réussi à l'éviter. Trop tard. Le prix n'est évidement pas cher et pour cause... Non seulement, je vais passer devant tous les grands bâtiments de la ville (et ça vaut le coup...) mais je vais faire la connaissance de pleins de ces copains commerçants qui vendent des trucs que je ne verrais jamais ailleurs, à un prix et avec une qualité que je ne retrouverai pas. Des tissus, des bijoux (je me demande comment ils avaient fait pour coller les pierres de travers et maintenir que c'était de vrai merveilles), des éléphants sculptés... Bref de l'artisanat de toute l'inde. Coté bagou, ils sont presque aussi fort qu'au Maroc ou en Tunisie. Heureusement en plus agréables, moins collant. J'ai été bien poli, j'ai tout trouvé très joli, même sont truc en bois qui puait garantie au moins 20 ans ! J'espère pour le coup que c'est du pipot parce que supporter ce truc 20 ans !


Le Bangalore Palace ! Ça, ça vaut le détour (pour un mec qui n'a rien à faire dans le coin) !
D'ailleurs, nous sommes pas loin de 3 personnes à visiter (pour 20 gardes + 20 autres que je ne sais pas ce qu'ils font). c'est un vieux palais datant du XIX siècle inspiré soi disant du château de Windsor. Les premiers gardiens ont des carabines datant de l'empire anglais. Normal, tout semble dater de cette époque. Les peintures extérieures sont nickel, le reste est resté dans le jus (Pour ceux qui connaissent la fameuse station thermale du lot !). C'est désuet et merveilleux. Le mobilier, qui semble tout droit sorti d'Europe dans les années folles, s'entasse sans soin dans les pièces. Certains sont éventrés, d'autres ont perdu l'un un miroir, l'autre un accoudoir. Dire que c'est la grande mode en France et que là, cela s'entasse ! Je ne rigole pas et écoute mon guide. Son truc à lui, c'est de nous expliquer (nous sommes plus que 2, le 3ème à fuit), la multitude de photos en N&B qui recouvre les murs. Passionnant. La maharadjah quand il était petit; avec son grand père, avec son club de je ne sais quoi, à l'université, son père, l'éléphant qu'il a abattu... mais toujours aussi désuet. J'aime cette endroit. Dommage, on n'a pas le droit de faire des photos (il fallait payer au début et j'ai pas su.).

Pour rentrer, tout fier avec ma carte sur laquelle figure mon chez moi en rouge, je m'adresse à un nouveau chauffeur de Rickshaw... Finalement, je me retrouve encore avec un flic qui lui explique comment y aller. Et le flic fixe le prix de la course. Ça c'est encore nouveau pour moi. c'est plus cher que normal (105 au lieu de 65) mais j'écrase et accepte tout content. On va pas chipoter pour 40 roupies (70 centimes) avec un flic...

Je n'ai toujours pas vu ce que je souhaitais voir : le city Market....

Bilan du WE ; Bangalore ne semble pas une ville touristique...

Premier WE à Bangalore

Samedi, Je me suis lancé !

J'ai pris mon premier "Rickshaw" (ou tuctuc) et je suis allé "en Ville".
En fait, pour faire simple avec le chauffeur, j'ai choisi le jardin Botanique. C'est simple à expliquer et court, parfait pour commencer.
Certains, moqueurs, diront que c'est très sage... C'est un fait. Mais pourquoi pas ? Après mon jardin m'occupe un peu à Lyon







Bref, c'est un parc magnifique avec des essences peu connues sous nos tropiques et c'est peu dire. Quelques arbres sont particulièrement impressionnant tant par leur taille que par leur couleur. En effet, il y a là des ficus gros comme de vieux platanes de chez nous (je ne les avais pas reconnu au premier regard) et des arbres énormes dont l'envergure dépasse de très loin les 50 mètres (aucune idée du nom). Coté couleur, certains arbres arborent une floraison d'un rouge écarlate magnifique. En fait, beaucoup d'arbre sont en fleurs et c'est vraiment magnifique. Il y a de quoi rendre jaloux quelques belles soeurs habitant dans le sud ! Je mettrai des photos dès que possible.

Ce parc très sympa est le pendant de notre parc de la tête d'or à Lyon, mais sans sportifs... Ici, pas de joggeurs avec les dernières lunettes, de vélo, de roller, de patinettes... Les gens viennent passer tranquillement passer la journée à l'ombre (ce qui ne va dire au frais...). Une autre populations pullule dans le parc : les amoureux. Ils sont tellement mignons ces amoureux indiens ! Souvent assis sur un banc, l'un à coté de l'autre, se tenant pas la main. Très romantique. Pas de grosses galoches à l'horizon. D'un autre coté, je suis un peu surpris par leur nombre en regard de celui des mariages arrangés.





























Pour rentrer, de nouveau un TucTuc bien sûr !
En trouver un qui semblent connaître l'endroit où j'habite n'a pas été particulièrement simple. Leur montrer la carte de visite de l'hôtel n'apporte pas grand chose (ils ne savent pas toujours lire). Dommage, j'avais cru que c'était une super idée, la carte. Finalement, je trouve, je grimpe et nous partons.
A la seconde côte, mon tuctuc shaw émet un teukteuk d'agonie (le premier qui incrimine moi poids...), et s'arrête... Le chauffeur, sans un juron (un merde aurait été tout à fait compréhensible dans le cas présent : ils sont trop cool ces indiens...), interpèle simplement un second rickshaw pour finir ma route. Sympa non ?
Le second s'est arrêté environ tous les km pour demander sa route. C'est très rassurant quand la nuit est tombée et que l'on est complètement incapable d'expliquer où l'on habite.

Bonne nouvelle, je suis rentré sans encombre. Mais finalement je ne vais pas ressortir ce soir....

Premier Jour

Voila, j'y suis, tout là bas, de l'autre coté du monde : Bangalore !

Arrivé dans la nuit de lundi à mardi, je n'ai encore rien vu du centre de la ville, boulot oblige. Mais promis, demain, je prend un "Rickshaw" (un vespa à 3 roues qui fait office de taxi) et j'essaye.

Pour l'instant, je suis dans un appartement Hotel dans un endroit au milieu de nulle part mais j'ai bien peur que cela soit cela partout... En fait cela ne ressemble à rien.


L'appart est grand, avec Internet et petite piscine sur le toit. J'ai un taxi qui vient me chercher tous les matins, qui m'attend toute la journée et qui me ramène le soir. Comme cela, cela parait luxueux, non ? Et bien Non. Les Indiens semblent passer leur vie à attendre! C'est ma société qui a négocié cela. Alors un peu honteux, j'ai demandé que ce pauvre chauffeur soit libre dans la journée. On nous a regardé horrifié : ce n'est pas possible... Bon. Quand même, cela fait un peu colonial, non ?


Mes nouveaux collègues sont super sympa mais ils parlent l'anglais avec un accent redoutable. Déjà que mon niveau était limite mais là je suis comblé ; je ne pige pas grand chose !!! Aller, j'espère que cela viendra.

Coté bière et vin, j'ai trouvé (étonnant ?), coté bouffe, c'est bon mais c'est raide. je me venge en leur offrant des cachous : ils trouvent cela super fort et moi je rigole.... Bof à coté du piment ...


Mon premier WE arrive et je n'ai rien de prévu à part visiter la ville. J'essayerai de me planifier des sorties sympa par la suite. Ce qui est sûr, demain j'essaye le "Rickshaw"