samedi 31 mai 2008

Week end en France

Même si le beau temps n'était pas au rendez vous, revoir sa petite famille et quelques amis autour d'un bon repas....C'est si bon, comme dirait la chanson
Ce petit aller retour de 3 jours m'a également permis :
  • Manger une cote de bœuf et steak tartare,
  • Boire un Don Pérignon (merci Brice)
  • Mettre à jour mes maigres connaissances cinématographiques (3 ou 4 films par vol AS),
  • Savoir comment on loupait un avion (à CDG),
  • Comment laisser une belle bouteille de Whisky au service de sécurité de l'aéroport de Paris (achetée au Duty à Bangalore)
  • Me refaire une santé mentale
  • Mais surtout, découvrir le nouvel aéroport de Bangalore.

Je tiens à dire que les mauvaises langues qui m'avaient prédit un aéroport tout juste terminé mais sans route d'accès, sont de mauvaise foi (et je m'y connais dans ce domaine ; je ne sais d'ailleurs pas si ne n'ai pas relayé moi même cette information).
Non seulement la route existe, mais elle est longue (1 heure sans circulation) et ressemble à une autoroute éclairée.
L'aéroport est beau mais c'est vrai, des détails agacent ; les cartes bleues ne fonctionnent pas (pratique dans un aéroport international), nécessité de faire la queue pour payer des taxes "spécial nouvel aéroport" (!!!), agent de change à 2 de tension, et encore, j'ai failli lui prendre le poul (passage obligé car les CB...).
Si l'architecture du lieu fait oublier l'Inde, le nombre de petit personnel associé au temps d'attente laisse toujours pantois. L'inde est le pays de la sur démultiplication humaine. Personne ne force, mais comme on est nombreux, cela va se passer, mais tranquillement.

Le pauvre indien assit à coté de moi dans l'avion de retour, quoi qu'ayant une tête sympathique, a fait les frais de mon humeur souriante liée à mon retour sur Bangalore.
Disons que j'ai un peu coupé court à toutes ses gentilles intentions de communiquer...
Après avoir répondu à la question "Est ce que Bangalore, ma ville natale, vous plaît", une réponse acerbe et sans équivoque du style "Ville sans intérêt dont on fait le tour en 1 WE", toute velléité de conversation entre gens civilisés a finalement été anéantie.
C'est méchant. Je sais. Mais j'ai pu replonger dans mes films et bouquins en ayant l'impression de faire perdurer ce lien suspendu qu'Air France maintenait avec mon sol natal.

lundi 26 mai 2008

Déprimant...

Autant le Weekend précédent avait été sympa, autant celui là a été maussade. J'étais fatigué et n'avais rien prévu ; c'est un tort. Ne rien prévoir, c'est se retrouver vraiment tout seul, à tourner en rond. Le spleen s'immisce, la magie du dépaysement tombe. Et puis, dans ces moments là, tout se passe mal, vos copains, les conducteurs de rickshow, se révèlent être tous des arnaqueurs (tous m'ont arnaqué ou tenter de m'arnaquer), les réservations pour mes prochaines excursions impossibles, ma carte bancaire refusée... les collègues qui ont toujours pleins d'idées pour les week end et qui finalement ne se bougent jamais. Une immense envie de rentrer chez soi, revoir son cocon familiale, ses amis.... 6 semaines déjà.
Heureusement, je rentre à Lyon pour le weekend ; 3 jours en famille Ce n'est pas très écolo, je sais. Je suis un résumé de contradiction. Mauvaise foi oblige, je me soustrait à derniers remords en me convaincant que l'avion serait parti sans moi de toute façon. Je me surprend à rêver d'un côte de bœuf, d'un tartare, d'une salade verte.......
PS : Pour Pierre, je bosse quand même de 8h30 à 20h00, plus des mails depuis l'hôtel...

samedi 24 mai 2008

Pays Emergent ou Eldorado

Jusqu'à présent, le terme "Pays émergent", ne m'était pas une notion familière. L'inde représentait l'Offshore, la délocalisation. En informatique, l'Inde est l'Eldorado des sociétés informatique et particulièrement Bangalore. Lorsque l'on traverse les banlieues de Bangalore, tous les grands éditeurs sont présents, IBM, Intel, Microsoft, Oracle, Cap Gemini, Atos, Accenture...Le monde entier s'est donné rendez-vous en Inde. Mais l'informatique n'est plus le seul secteur concerné, les banques (HSBC pour Claire), les assurances (Axa pour Bernard), l'industrie automobile (Pour Jean Michel), et plus récemment les laboratoires pharmaceutiques viennent en Inde. Sans vouloir faire de l'économie de bistro, on ne nous parle que de la Chine mais le cas de l'Inde est assez impressionnant. Que faut-il y voir ? Un pays à bas coût qui favorise les délocalisations de nos pays occidentaux ? Certes. Mais c'est un nouveau marché, où la population bientôt supérieure à celle de la chine, aspire à consommer à l'occidentale. Il faut voir l'inde non seulement un pays où l'on délocalise notre production mais aussi comme un nouveau marché pour nos productions. A nous de prendre nos marques sans se laisser distancer par les chinois (par exemple).

D'un autre coté, c'est un pays fragile, sensible au moindre éternuement des US (l'immobilier aurait chuté de 20% avec la crise US), dont les infrastructures sont inadaptées, les ressources énergétiques insuffisantes. Quand à la population, les inégalités sont plus que jamais colossales et ne pourront que devenir un problème à terme. Je ne parle même pas des problèmes écologiques et de l'eau.

Plus que par ses paysages, c'est cette situation, entre plusieurs mondes, qui fait de l'Inde assez un pays assez fascinant à mes yeux

Un site intéressant sur l'inde et la chine : http://ocsima.neuf.fr/inde.htm
et http://fr.wikipedia.org/wiki/Pays_%C3%A9mergents

mercredi 21 mai 2008

Affreux Week end...

Je termine aujourd'hui le récit de mon dernier WE. Je ne vous ferai pas croire impunément que mon voyage n'avait qu'un but hautement culturel, j'ai le donc associé à un petit coté "easy life" !
Le petit village décrit hier se trouve être au bord de l'océan Indien (le hasard..) et je me devais d'en profiter. J'avais donc réservé un bel hôtel sur la plage, piscine, hamac suspendu à des palmiers, etc.. trop dur. Et puis, cette étape pourrait être qualifiée de nécessaire à ma bonne santé : j'ai enfin bien mangé. Le français qui sommeille en moi s'en est donc réjoui. Poissons grillés, langoustes (ou gambasse ?), tout simple, sans épices... le plaisir sans trop transpirer.

Le retour failli être pénible : mes collègues m'avaient réservé un avion pour le dimanche 6h. J'arrive tout content, décontracté, en short et le sourire aux lèvres. Fier de mes 2 heures d'avance , je tend mon billet à la police qui filtre l'entrée dans l'aéroport. Ces messieurs le regardent avec attention, se concertent et finissent par me le rendre en me disant qu'il n'est plus valide... que je n'ai que 16 heures de retard et que j'ai loupé l'avion.... La réservation était pour le dimanche matin 6h00 (non, mais quel con, ce collègue !). L'informatique de la compagnie étant en panne (non, mais quels cons ces informaticiens !), je ne pouvais pas changer ou prendre un autre billet... Je commençais à devenir livide m'imaginant dormir par terre dans l'aéroport (synonyme de mort rapide pour un européen habitué à un minimum d'hygiène). Pour ceux qui s'inquiètent, j'ai tout de même trouvé un billet sur une autre compagnie et j'ai ainsi pu dormir tranquillement dans mon lit... Super WE !

mardi 20 mai 2008

Mahabalipuram....

Après le mariage du vendredi matin, je me suis rendu sur la cote Est de l'inde, juste en dessous de Chennai, dans une petite ville nommée Mahabalipuram. Je prononce "Maha" puis un son inaudible terminé par "mum". Ça fait rire les Indiens et ils comprennent ! Merveilleux ! Rien que le nom du village me fait penser à un nom de village d'irréductibles gaulois....
Cette ville est classée par l'UNESCO au patrimoine de l'humanité pour ces temples (étonnant, non ?) datant du 7ème siècle. La particularité réside dans le fait que les habitants, ne sachant pas construire, ont eu l'idée folle de sculpter. Ces temples sont donc sculptés d'une seule pièce dans des rochers et prennent l'apparence de temple troglodyte. C'est assez extraordinaire lorsque l'on réalise comment cela a été fait et dans quelle condition (de chaleur notamment). Il y a ainsi 3 sites principaux. Le plus connu donne sur l'océan indien, le second est une colline boisée sur laquelle est dispersée une dizaine de temple, le dernier est composé de 5 "chariots" (la photo). J'ai pris, malgré le superbe chapeau de maman, un bronzage très typé camionneur Ferrari...

lundi 19 mai 2008

Mariage !

Je me suis autorisé (avec l'accord de mes chefs) un grand WE de 3 jours. Jeudi soir, destination Tirupathi, une petite ville de pèlerinage très connue dans le sud de l'Inde (la ville de pèlerinage la plus riche après le Vatican selon les indiens) pour assister au mariage de l'une de mes collègues indienne. Avec 2 heures de retard (Je n'ose imaginer la conduite sans retard!) et 6 heures de bus de nuit, nous sommes arrivés vers minuit et la réception était terminée (interdiction légale de dépasser 23h30)...Dommage, j'aurai bien voulu voir plus de 1000 invités dans cette immense salle ! Après avoir dormi une petite heure, nos hôtes sont venus nous récupérer vers 3heures du matin pour assister à la préparation de la cérémonie. Celle ci, hindoue et très traditionnelle, avait lieu entre 4 et 6 heures du matin, heure calculée selon les thèmes astraux des époux et la date du mariage elle-même. Durant la cérémonie, les 2 époux sont sur une petite estrade ornée de guirlandes de fleurs et un long rituel se déroule au son d'un petit orchestre. Cela serait trop long à expliquer ici (il faut bien qu'il me reste quelque chose à raconter en rentrant). En tant que blanc de service, j'ai été accueilli comme un invité de marque, le tuteur de la mariée s'est beaucoup occupé de moi et m'a présenté à un grand nombre de gens inconnus. C'était à la fois très sympa et drôle. Le spectacle ne concerne pas seulement les mariés et j'ai été émerveillé par le défilé somptueux des sharis multicolores. Demain je vous raconte la suite du WE....

mardi 13 mai 2008

Temple de Somnathpur


Vous allez dire que je parle beaucoup de temple. C'est vrai, mais c'est un peu le pays. Avec quelques 33 000 dieux, des milliers de temples ne sont pas superflus. Nous sommes donc parti en taxi visiter la ville de Mysore et Somnathpur, un magnifique temple du XII siècle. Je fus accompagné par 3 de mes nouveaux camarades pour cette escapade de 150 km (3 heures) . Contrairement aux temples de mes précédentes expériences, ce dernier n'était pas noyé dans la foule et nous avons pu le visiter en toute tranquillité, sans avoir à éviter les marchands du temple.

Choses assez drôle, mes collègues ne comprennent pas que l'on prenne des photos si personne ne pose au premier plan.Comme au début j'attendais qu'il n'y ait plus personne pour faire mes photos, j'ai compris qu'ils le ressentait comme ne voulant pas d'indien sur les photos... J'ai bien tenté de leur expliquer que je n'avais pas besoin d'être dessus, que je saurais très bien que j'y étais... Rien à faire, je me suis soumis et, trouver des photos où aucun de nous ne pose, n'est donc pas facile !

Pour certaines personnes de la gente féminine que je ne citerai pas, j'ai ajouté une photo de mes gentils guides !

lundi 12 mai 2008

Election, temple et moto...

visiter Le grand temple de A peine sortie des nôtres, je tombe dans les élections indiennes. Election locale certes, mais manifestement suffisamment importante pour que la violence s'immisce dans les rues. A cet effet, l'alcool est interdit dans les restos et les bars sont clos pour la durée du WE. Malgré mon gout du sang(!), j'ai suivis les recommandations de mes petits camarades, je suis resté chez moi à attendre l'un de mes collègues. 1 heure de retard plus tard, mon camarade décide de m'ammenerBangalore... sur sa moto (125 cc)! Suis-je inconcient ? Je m'étais promis de ne pas tenter l'aventure, mais je n'ai pu résister (je suis faible). Après avoir négocié le casque (celui du passager n'est pas obligatoire ; c'est sûrement le guidon qui est dangereux en moto...), je l'enfile. Sa légèreté et son rembourrage incertain provoque un certain doute sur la parfaite protection que ce heaume est censé apporter. La question est : l'a-t-il fabriqué-même ? Nous avons traversons la ville à 45km/h max. C'est une vitesse normale dans la mesure il leur est complètement impossible d'aller plus vite puisque se pencher dans les virages ne semble pas usuel...
Nous sommes finalement arrivés à bon port dans cet immense temple hindou, très moderne et dont les indiens sont particulièrement fiers. Bon, c'est vrai, c'est grand. Le principe est de défiler devant des statues de dieux, mais rapidement, afin d'assurer un minimum de fluidité (1heure de queue !). La foule de fidèles est canalisée dans des allées métalliques (comme dans les parcs d'attraction) depuis le début jusqu'à la sortie. Et la sortie, qui commence dans le dernier et principal temple, est une véritable galerie commerciale. Étonnant.
La nuit a pimenté notre retour ; j'ai rapidement décidé de fermer les yeux et de profiter de cet instant agréable de simili fraîcheur ; Ce n'était pas par peur (moins qu'en voiture) mais comme le dit un vieux proverbe indiens, mieux vaut mourir serein que les fesses crispées (???).

jeudi 8 mai 2008

Sensation de chaleur

Il fait très chaud ces derniers jours. Pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, je n'en souffre pas particulièrement. D'aune part parce que tout est climatisé, d'autre part car la chaleur n'est pas la même que dans nos contrées. Les 37° sont insupportables chez nous et ne vous font aspirer qu'à un peu de fraîcheur. Cela me semble ici très supportable.
Paradoxalement, c'est l'ombre qui est la source de mon premier étonnement. Elle n'accueille pas de fraicheur et la température y est similaire. L'ombre n'est plus un refuge, un répit. La frontière avec le plein soleil est moins marquée, plus floue.
La chaleur est plus difficile à décrire. La sensation que l'on éprouve à son égard est proche de celle que l'on perçoit sous les chauffages par rayonnement (les tubes rouges). Tout ce que vous touchez semble chaud. Vous sentez votre chemise chaude aux endroits ou elle vous effleure. Vous saisissez votre bouteille, attrapez la rampe d'escalier, elles sont également chaudes. Toute enveloppe est chaude et, sans doute, plus votre propre peau. C'est assez étonnant.

lundi 5 mai 2008

Premiers temples

Mon escapade de dimanche n'avait pas pour seul but de quitter Bangalore mais celui de visiter 2 temples recommandés chaudement, l'un par un guide, l'autre par le réceptionniste de l'hôtel.
Il faut bien l'avouer que le premier temple, celui du réceptionniste, bien que très fréquenté, ne valait pas pipette. Bon, j'étais venu pour découvir. Sur le parvis, 2 mendiants sans membres. Bon. Des marchands du temple, essentiellement des femmes, gardent vos chaussures et vous vendent des offrandes, des fleurs et des noix de coco. J'achète comme tout le monde à l'une des indiennes, l'offrande nécessaire. Je me fait tellement arnaqué qu'elle en rigole. Pied nu, l'air un peu con, je lui fait comprendre que je sais. Bref, je rentre. Dès l'entrée, un guichet et un grand tableau en hindou avec des prix : des indulgences ! Je passe discrètement et rentre dans l'enceinte au milieu de laquelle se trouve le lieu de prière. Dans l'enceinte, là encore, quelques vendeurs proposent des babioles dorées et un certain nombre de petits singes jouent. Suivant les coutumiers du lieu, je fais le tour et tend ma noix de coco à 2 enfant qui me l'ouvre moyennant finance.. Je rentre dans le sacro saint des saints. C'est la queue dans un couloir sombre et étroit qui traverse l'édifice. Plus possible de faire demi tour. Au milieu du couloir se trouve une pièce minuscule dans laquelle une porte donne sur une statue de divinité (laquelle ?). Le shaman, torse nu, accueille famille par famille dans cette pièce exiguë, prend les noix de coco, fait de grandes invocations pendant que la famille prie. Il présente ensuite à chacun un grand plateau sur lequel se trouve une bougie. Chaque participant impose alors ses mains sur la flamme non sans avoir laissé un petit billet sur le plateau (tiens, cela faisait longtemps). Avant de repartir, la famille se signe avec ce que j'ai pris pour de la cendre et récupère la noix de coco. C'est simple et rapide : 2 minutes max ! Aïe, l'anthropologie c'est finie, c'est mon tour... Pas super à l'aise le francky de se retrouver face à une divinité qui n'est pas la sienne ! Sensation asser désagréable. Heureusement, le shaman devant mon visage pale (et déconfit) a fait bref. Je n'ai eu le droit qu'au plateau et la bougie. Un billet. Ouf, c'est fini. Enfin presque. 2-3 billets à déposer par ci par là sous les portes de petits hôtels. Enfin libre $$$

Le second temple, je vais faire bref, était réellement ancien et plus vaste. Là, ni vendeurs d'offrandes ni mendiants et accès libre ! A mon grand soulagement, je n'ai pas eu à participer... Il était tard, et le temps de faire le tour, j'étais le dernier. A la sortie, le gars qui surveillait les pompes était parti et seule les miennes restaient sur la route !

Bon, aller, je n'ai plus qu'à aller me laver les pieds !

dimanche 4 mai 2008

La bonne Vitesse

Cet après midi, plein de bonnes résolutions, je réserve un taxi pour aller voir un temple à l'extérieur de Bangalore. Après bien 3/4 heures d'attente, il arrive enfin. Un petit coup d'oeil dans l'habitacle plante le décor : des minis sandales ourlées de guirlande de noël décorent le rétroviseur et une quelconque divinité, enfermée dans une boule transparente (style "Neige") délicatement surmontée d'une ombrelle perlée, trône sur le tableau de bord. Je savais qu'il me faudrait éviter cette vision durant tout le voyage pour de ne pas pouffer de rire. Le chauffeur est jeune mais après quelques succinctes tentatives de conversation, j'ai compris que me taire serait un bonne idée. En Route.
40 km : 2 heures...
Je comprend mieux pourquoi mes indiens avaient pris des photos de mon compteur kilométrique sur l'autoroute en France : nous avons périlleusement fait une pointe à 80 km/h... la vitesse moyenne semblant être le 50 km/h.
Après avoir enfin quitté la ville et traversé un grand plateau à travers des forets d'acacia, nous avons amorcé l'ascension du sommet du coin. L'âge du chauffeur lui autorisait 6 mois de permis, sa conduite beaucoup moins... Il roulait à 30 km/heure en sous régime continuel. J'écoutais silencieusement le mécontentement souffreteux du pauvre moteur de la TATA (la voiture). Une envie folle de lui arracher le levier de vitesse m'envahissait. J'ai tenu bon. La TATA ne connaîtrait jamais les joies d'une petite montée dans les tours !
Le retour ne fut pas inintéressant : la nuit apporte un petit plus indiscutable à l'inénarrable circulation ! La traversée d'une 2*3 voies de nuit vaut la chandelle. Je m'en fout, après 2 temples et des bénédictions, je ne risquai rien !

samedi 3 mai 2008

Glandouille

Noix de CocoAujourd'hui j'ai laissé tombé mon coté aventurier (tu parles d'un aventurier!). Trop chaud. Pas envie de bouger et de négocier avec les rickshaw. Pas envie. Rester simplement sous la brise mécanique de mon ventilateur plafonnier. Tranquille.

J'avais demandé à un collègue une visite intéressante à faire et il m'a donné un nom : Le Forum. J'y suis donc allé Jeudi. Il s'agissait ni plus ni moins que d'un centre commercial semblable à la Part Dieu (désolé pour les non lyonnais). Les magasins présents sont clairement des magasins de grandes enseignes mondiales (Sony, Beneton,...). Un Mac Do et un immense Ciné complètent l'ensemble. C'est très particulier de ressortir de ce centre et se retrouver dans Bangalore !

Pourquoi le collègue me l'a-t-il conseillé ? Par fierté de montrer que c'est comme chez nous ? Parce qu'il trouve cela réellement bien ? Je trouvais plutôt sombre l'idée que tout soit similaire d'un bout à l'autre de la planète. Normalisation liée à la mondialisation. La presse fait chez nous l'écho d'une France à 2 vitesses, l'inde semble, là encore, et à l'instar de ces divinité, afficher une multitude de vitesses. Je pensais trouver un système de castres visibles et j'entrevois simplement des écarts énormes de richesses. Vivement que que je sorte un peu de Bangalore !

vendredi 2 mai 2008

Conduite et ré-incarnation...

La rumeur averti le voyageur que la conduite en Inde est très spéciale. C'est en fait très en dessous de la réalité. Premier point, ils sont censés conduire à gauche (comme les anglais) mais en réalité, c'est surtout au milieu, si possible entre 2 files voir partout. La ligne blanche semble seulement dessinée par nécessité de se conforter aux règles internationales. Les feux ne semblent pas vraiment exister et lorsque c'est le cas, ils sont longs et affichent parfois un minuteur.
Il ne semble pas exister de réelles règles. A quoi servent les auto écoles ? Mystère.... La priorité semble être au plus gros (c'est un choix comme un autre) et dans les carrefours, chacun vit sa vie, ou plutôt essaye de la conserver ! Aux voitures, camions, bus, moto, rickshaw, il faut ajouter piétons (sûrement dépressifs et sourds) et naturellement animaux (vaches etc...).

La ville est encombrée, bondée, colorée et bruyante (et j'en passe). Tout ce monde s'entremêle, klaxonne, s'évite sans freinage brutal ou accélération exagérée, s'arrête et redémarre dans une sorte de fluidité nonchalante. Impressionnant. Le klaxon est plus une histoire d'habitude qu'une expression de nervosité ou d'agressivité. Heureusement, des ralentisseurs positionnés aux 4 rues donnant sur le croisement pondèrent ce rythme ahurissant

Tout à l'heure, me cramponnant à la poignée de la voiture, je n'ai pu m'empêcher d'esquiver un sourire en pensant à l'état dans lequel cette circulation mettrait notre pilote citadin!
Tu serais vert, Brice, et un ulcère te tenaillerait menu !

Pour conduire comme cela, croire à la réincarnation n'est pas une utopie mais une nécessité . Penser avoir gagner suffisamment de points en priant telle ou telle divinité indienne est une autre alternative envisageable !

jeudi 1 mai 2008

1er Mai...


Aujourd'hui, c'est officiellement un jour férié en Inde. Comme chez nous en France, beaucoup font le pont afin de rejoindre leur famille. Certains de mes collègues vont ainsi faire 14heures de bus (AS) !
En ville, j'avais un peu l'impression d'être le seul à ne pas travailler... à douter de la date... La notion de jour férié et somme toute très relative. Tout était ouvert, commerce,s artisans. Franchement, je n'ai pas vu la différence avec un samedi, un dimanche ou un autre jour de la semaine ! Tout est ouvert 7 jours/7. Seuls les magasins d'états m'ont semblé fermés. Par contre, je suis tombé sur une manifestation ! Les drapeaux rouge étaient frappés du marteau et de la faucille... La manifestation était organisée de la manière suivante : une fanfare devant, les femmes puis les hommes. Étonnant.
Je me suis hasardé dans les quartiers du négoce du fer et du bois. Là aussi, tous travaillaient. Quartier impressionnant ! Un peu l'impression de ne pas être à ma place, d'être un peu perdu. Je n'ai pas oser sortir l'appareil photo. Plus par gène que par un quelconque sentiment d'insécurité.