samedi 14 juin 2008

Crémaillère

Sans internet durant la semaine de mon retour de France, la fréquence de mise à jour de ce blog a subit quelques perturbations. Une sorte de rupture qu'il n'est pas aisé de rattraper. Les éléments passés que l'on se faisait une joie de relater, les mots arrivant naturellement, se révèlent moins intéressant, moins croustillants plusieurs jours après. Je vais quant même essayer de vous décrire, avec la seule compagnie d'une canette de bière, ce que l'on pourrait qualifier de crémaillère.

Le chef de projet Indien, Sundar, a acheté un appartement à Bangalore. Comme toute action importante dans la vie des indiens, une cérémonie indoue semble dédiée à cette acquisition. Toute l’équipe et la hiérarchie proche ont été conviées à venir casser la croûte le vendredi à midi. Nous avons retrouvé Sundar, il avait pris sa journée, en tenue traditionnelle. Sa fierté était visible de nous montrer son immeuble encore en construction dans un quartier dans le même état.
Première surprise, la très proche proximité de l'un des périphériques semble être un avantage. Malgré l'état de chantier, nous quittons nos chaussures pour pénétrer dans l'appartement. La pièce principale, quoique de taille convenable, est quasi borgne. Seules des fenêtres donnant sur un puit de lumière (joli mot pour décrire une cheminée) apportent un peu de lumière naturelle. Le marbre posé au sol est beau mais couvert de taches obscures (plâtre, béton..., peinture..). Les standard de qualité, de confort et de finition ne sont pas en totale adéquation avec nos idées d'occidentaux. Cette découverte anéanti toute velléité d'éventuels et sulfureux projets immobiliers en Inde !
Comme c'est fête, des offrandes (noix de cocon, fruits, fleurs) s'étalent devant une sorte d'hôtel, érigé dans un coin de la pièce principale. Je retrouve les colliers de fleurs découvert dans le magnifique marché au fleur de Bangalore. Une brasier (et oui!!!) éteint (mais vus l'épaisseur des cendres..) siège au milieu de la pièce. Je vous passerai sur le cadeau commun : une magnifique horloge imitant une roue de bateau ; splendide....(je n'étais pas informé..).
Et puis, le repas.. au rez de chaussé, sur le chantier. Des tentures nous isolent des cuisiniers et des ouvriers qui déchargent des sacs de ciment d'un camion... Bucolique... Le repas en lui même semble être un repas continue ; les invités s'y succèdent depuis 6h00 du matin.

C'est naturellement un repas Indien, servi sur des feuilles de palmier à la façon des restos branchés en France. Cette fois, pas d'échappatoire, j'ai du manger avec la main. La seule main droite, en plus. C'est plus fort que moi, je n'arrive pas à utiliser toute la main. Je mange avec les mains comme je tape sur mon clavier ou boit mon café, avec 3 doigts. Peut être un peu snob, mais pas pratique. Cela les faisait marrer, les collègues... En plus, il faut ruser pour que les éléments liquides distribués sur votre magnifique feuille ne se dirigent sournoisement sur vos genoux... Et refusé l'eau (sortie du tuyau) lorsque l'on mange un peu épicé est une sorte d'abnégation. J'ai tenu en espérant ne pas devenir un cas intéressant pour mon fréro, l'imminent Infectiologue de la famille.

3 commentaires:

Pierre Brenas a dit…

Caroline ne croit pas que tu es en Inde car elle t'a vu sur le blog de la chanson du Dimanche http://www.lachansondudimanche.com/

Il faut dire qu'elle ne jure que par la Saison 3 > Les JO du péquin, ou il faut bien dire que tu ressembles un peu à celui de droite ...

Bises

Pierre Brenas a dit…

Arthur est bien arrivé à Paris. On est allé mangé indien ...

Pierre Brenas a dit…

pardon ...on est allé manger indien...